Bamako a annoncé, dimanche 15 mai, son retrait du G5 Sahel et de sa force militaire anti djihadiste pour protester contre le refus qui lui est opposé d’assurer la présidence de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger, indique un communiqué. Le G5 Sahel avait été créé en 2014 et sa force anti djihadiste lancée en 2017.
Cette nouvelle décision survient après l’annonce, début mai, par la junte, de la fin du traité de coopération de 2014 avec la France, ainsi que des accords de 2013 et 2020 fixant le cadre juridique de la présence de la force anti djihadiste Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba, initié par la France.
En outre, le Mali est le théâtre depuis 2012 d’opérations de groupes djihadistes liés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique, ainsi qu’à des violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d’autodéfense et des bandits. Cela a mis à mal la capacité opérationnelle du G5, a récemment estimé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans un rapport remis le 11 mai au Conseil de sécurité.
En revanche, pour ce qui est de la guerre contre le terrorisme, « là il faut dire que le Mali, de toutes façons, n’a jamais pesé. Il n’était jamais présent. Par conséquent, ça ne change rien dans le cadre de la lutte”, a récemment estimé le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres.