Des informations fiables révèlent que des figures marocaines ont joué un rôle dans la libération de trois otages italiens enlevés à Koutiala en 2022, conditionnée au paiement d’une rançon exorbitante de 13 millions d’euros.
Négociations secrètes
Chérif Ould Taher, un Arabe Lamhar de la région de Tilemsi, avec une réputation établie en tant que trafiquant de drogue, et son compagnon Moulaté Sedi Ahmed, également connu sous le nom de Zmilou, ont négocié la libération des otages italiens avec lyad Ag Ghaly, chef du JNIM, avec la complicité des services de renseignement marocains.
Preuve de vie et livraison imminente
Des preuves de vie des otages ont été transmises aux parties impliquées au Maroc. La libération a été effectuée le 26 février sur le sol marocaine. Quelques jours auparavant, Chérif Ould Taher s’est rendu à Tindouf, près de la frontière entre l’Algérie et le Maroc, pour gérer les derniers détails concernant la libération des trois otages avec le chef du JNIM en échange de la rançon.
Rôle des services de renseignement marocains
Le paiement de la rançon, orchestré avec la bénédiction des autorités marocaines, a été finalisé dans la région de Zag, au sud de la ville marocaine d’Assa, à près de 60 kilomètres de la frontière algérienne. Vers 06h00, Zmilou et huit membres des groupes armés sous le JNIM ont atteint la frontière après trois jours de voyage difficile depuis la province malienne de Kidal.
Les services de renseignement marocains ont garanti à Zmilou un passage sûr à travers la frontière jusqu’à une vieille caserne abandonnée de l’armée où Chérif Ould Taher attendait l’échange de 13 millions d’euros contre les otages. Les otages ont ensuite été escortés à travers Assa jusqu’à l’aéroport de Tan Tan, sur la côte marocaine, avant de quitter secrètement le pays.