Observatoire Mali (19 – 25 mai, 2025). Sécurité et politique nationales

Sécurité

  • Au moment même où les Directeurs Généraux des Douanes de l'AES sont en conclave à Bamako, sont en conclave à Bamako, les ennemis de notre pays planifient des entreprises malsaines et criminelles contre nos forces habillées et nos populations, espérant sur une baisse de vigilance du dispositif de contrôle des douanes : peine perdue! Une saisie d'une ampleur exceptionnelle vient d'être opérée ce jour par la Brigade Mobile d'Intervention (BMI) de Bamako. À la suite d'un renseignement stratégique en provenance d'un pays voisin, les agents de la BMI ont intercepté un car immatriculé au Mali, transportant une cargaison illicite d'une dangerosité extrême. Dans les entrailles du mastodonte, habilement dissimulés dans des caches aménagées, ont été découverts 12.760 bâtons d'explosifs, 3.275 détonateurs d'explosifs, 3.275 cordons détonants d'explosifs, 60 boules de 50 kg de Kush (drogue faite d'ossements humains et de cannabis), 2.000 flacons de produits chimiques pour les Kush et 3.960 sachets de boissons alcoolisées (liqueur) avec un taux de 40%. Ce n'est pas tout. La saisie concerne également quelques 1.100 bouteilles de boissons alcoolisées (liqueur), le tout destiné à la contrebande.
    
    

Politique et Affaires Nationales

  • Lors de la présentation du Plan d’action gouvernementale (PAG) 2025-2026, le vendredi 16 mai 2025, devant le Conseil national de Transition (CNT), le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga (photo), a annoncé le recrutement de 24 000 soldats pour le renforcement de la défense et de la sécurité. L’information a été rendue publique par la chaîne de télévision nationale ORTM. Structuré autour de huit axes, le PAG 2025-2026 place la défense et la sécurité au premier plan des priorités du gouvernement. A cet effet, le Premier ministre a annoncé le recrutement et la formation de 15 000 hommes supplémentaires, l’acquisition de nouveaux matériels et équipements majeurs, ainsi que la construction de camps militaires pour soutenir les actions des forces de défense et de sécurité. Parallèlement, le gouvernement procédera au recrutement de 9000 agents des forces de sécurité afin de renforcer la surveillance des routes et d’organiser des patrouilles à grande échelle sur tout le territoire, garantissant ainsi la libre circulation des personnes et des biens.
    
    

Relations Internationales

  • Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État, Président de l’AES a reçu en audience, ce lundi 19 mai 2025, une délégation mauritanienne de haut niveau conduite par Mme Amal Mint MAOULOUD, Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de la République islamique de Mauritanie. À ses côtés, le Ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Abdoulaye DIOP, a également pris part à cette rencontre. Cette visite avait une double portée : d’une part, transmettre au Président de la Transition un message d’amitié et de fraternité de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh EL GHAZOUANI, Président de la République islamique de Mauritanie ; d’autre part, solliciter le soutien du Mali à la candidature du Dr Sidi Ould TAH à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD).

  • La confrontation jusque-là feutrée entre l'Algérie et le Mali a franchi un cap décisif lors de la réunion de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Jakarta en Indonésie du 14 au 15 mai dernier. Le représentant malien y a réitéré les accusations d'ingérence d'Alger auprès des djihado-rebelles maliens. En retour, les autorités algériennes ont qualifié ces propos de "délirants". En plus, le différend dépasse la sphère diplomatique pour prendre une tournure économique préoccupante, notamment dans le nord du Mali, historiquement tributaire d'un commerce transfrontalier informel, mais vital. Selon "Mondafrique", l'Algérie aurait discrètement durci ses restrictions commerciales vers le sud, freinant le passage des marchandises subventionnées destinées aux régions voisines. "Ce blocus officieux frappe de plein fouet des villes comme Ménaka, où le prix de l'essence a grimpé jusqu'à 7 000 francs CFA le litre" (source "Mondafrique"). En s'attaquant à un pilier de l'économie de subsistance, Alger applique une pression à la fois sourde et dévastatrice, transformant un contentieux virtuel en réalité tangible.